Cindy COULIN, Coach professionnelle certifiée
1/ Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Au cours d’une expérience dans le milieu de la formation professionnelle, j'ai découvert le métier de l’accompagnement à la personne. À leur écoute, j’ai réalisé le pouvoir de l’art du questionnement et l’impact que cela pouvait avoir sur les personnes que j'accompagnais. Tout en restant salariée, j'ai décidé de reprendre mes études afin de me professionnaliser dans ce domaine. Quelques années après, j'ai débuté mon activité en tant qu'auto-entrepreneur en maintenant mon activité salariale. Cinq ans après, je me suis réellement lancée en ouvrant mon cabinet pour me consacrer entièrement à mon activité. Aujourd’hui, j’ai 18 ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’accompagnement. Je suis titulaire d’un Master en Sciences Humaines spécialité "Métiers et Pratiques du Développement Professionnel" ainsi que d’un Titre de "Coach Professionnel et Personnel". J'ai le privilège d'exercer un métier qui me plait sur le territoire de la Réunion, en France, à Maurice et à Mayotte.
Comment êtes-vous devenue mentor (édition 2020/2021) ?
J’avais eu le privilège de participer au comité de pilotage d'Entreprendre pour Apprendre Réunion lors de la phase expérimentale. Quelques années après, on m’a sollicitée pour être membre du jury, et l'année dernière pour être Mentor. Pour moi, c’était une suite logique que je ne pouvais qu’accepter.
3/ Comment s’est déroulée la relation mentor/mini-entreprise mentorée, quel retour pouvez-vous faire de cette année d’accompagnement ?
"Tenir compte de l'apprenant", telle est ma devise pour créer cette relation mentor/mini-entreprise mentorée. Je les considère tout de suite pour les individus qu'ils sont et non pour ce qu'ils font ou ont fait. Relever les potentiels et valoriser leurs capacités, leur rappeler qu'ils sont capables, réajuster un comportement, constituent l'ensemble des éléments nécessaires pour créer cette relation de confiance.
4/ Un fait marquant, une anecdote à partager ?
Lors d’une de nos rencontres où j’expliquais au groupe que les compétences développées durant l'année pouvaient figurer sur leur CV, un participant - détenu - a dit qu’en sortant du centre pénitencier, il ne trouverait pas d’emploi au vu du passif qu’il avait, qu’indiquer ce genre d’information sur le CV ne changerait rien. J’ai perçu un profond désarroi et une réelle sincérité dans ses propos. Je ne pourrai jamais oublier le regard qu'il avait à ce moment-là.
C’est à nous, mentors, encadrants, accompagnants, de donner ou re-donner confiance aux jeunes, de les amener à croire en eux. Pour les détenus, bien souvent personne n'a jamais réellement cru en eux.